Le surf des neiges

Epreuves au programme du FOJE 2011

A PROPOS DU SPORT

Le surf des neiges est un sport d’hiver moderne dont on peut dater les débuts dans les années 70 du vingtième siècle en Amérique du Nord. Le sport est né en fait du mariage du surf aquatique avec la neige. C’est de là également que vient l’appellation originelle du sport, le « snurfing » (création lexicale à partir de neige /« snow » et surf). Dans le snurf il y avait une corde qui aidait à contrôler la direction.

En 1979 ont eu lieu les premiers championnats du monde de snurf dans l’état américain du Michigan, auxquels a aussi participé Jake Burton, sur une planche améliorée, avec son propre design et des attaches fixes pour les bottes. Cela a été un des moments clés pour rebaptiser la discipline en surf des neiges et lancer le développement d’un type d’équipement différent. Depuis les années 90 le surf des neiges est devenu un phénomène de mode au développement massif en particulier parmi les membres de la jeune génération. En 1994 est née l’Association internationale de surf des neiges.

Au début la situation n’était pas vraiment favorable au surf des neiges car beaucoup de pentes interdisaient les descentes en surf. A l’heure actuelle au contraire la plupart des grandes stations de ski attirent les surfeurs sur leurs pentes en proposant des zones aménagées (snowparks) avec des demi-lunes, des sauts de différents niveaux et des pistes de snowboard cross. Le surf des neiges est devenu une nouvelle discipline olympique en 1998 à Nagano au Japon.

Le développement orageux du surf des neiges dans les années 90 a cependant créé de fortes dissensions diplomatiques. La Fédération internationale de surf des neiges a commencé à travailler en étroite collaboration avec la Fédération internationale de ski (FIS) et en est devenue membre, de même que les organisations nationales de surf des neiges sont passées sous la coupe des fédérations nationales de ski. Cette institutionnalisation a été très mal acceptée par une grande partie des athlètes et des responsables, qui ont développé principalement les disciplines freestyle et formé leur propre association, la Fédération mondiale de surf des neiges. En République tchèque est née en même temps l’Association du surf des neiges tchèque. Le mouvement des surfeurs était donc divisé en deux groupes.

Ce gouvernement à deux têtes  a duré environ douze ans. Aux alentours de l’année 2005, sous la forte pression des fabricants, des sponsors, et des institutions nationales et internationales, les deux organisations se sont rapprochées progressivement et dans de nombreux états sont même nées des fédérations unies, ou, comme c’est le cas pour la République tchèque, les rôles respectifs ont été mieux définis. Les institutions sous la tutelle de la FIS s’orientent principalement vers l’organisation des compétitions de haut niveau et la représentation, tandis que leurs partenaires indépendants se consacrent au développement des snowparks, à l’élargissement de la base, la formation des juges et le développement des disciplines de freestyle non olympiques comme le big air et le slope style.

Le surf des neiges se subdivise en disciplines dites alpines, dans lesquelles on évalue la vitesse et pour lesquelles on utilise des fixations dites « plaques » et en disciplines de freestyle où l’on utilise des fixations « coques » et où l’on note avant tout la technique de réalisation des figures.

Les disciplines du surf des neiges

Le slope style

Le slope style est une discipline de freeride où l’important est la technique et la réalisation des figures. Les compétiteurs parcourent individuellement la piste sur laquelle les attendent des sauts et des obstacles, et auxquels ils ajoutent leurs propres figures. Cinq juges notent de 0 à 10 la difficulté et la précision des sauts et des figures réalisés. Le juge principal surveille et contrôle l’attribution des points par chacun des juges, tous les points étant additionnés. Le compétiteur doit tâcher d’inclure le plus grand nombre de figures le plus difficiles possible et ce avec une parfaite technique de réalisation. Le skieur perd des points non seulement pour la mauvaise réalisation des figures mais aussi en cas de chute ou d’arrêt. Pendant les sauts, les compétiteurs s’élèvent jusqu’à plusieurs mètres au dessus du sol. Un des formats courants d’épreuve est par exemple le suivant: la compétition se compose de deux tours de qualifications, les meilleurs résultats étant pris en compte pour l’accès à la finale, à laquelle participent les 15 meilleurs skieurs. La finale comprend également deux tours, la meilleure performance étant prise en compte pour le classement général des participants.

Le slalom géant parallèle

Dans le slalom parallèle, deux parcours identiques sont installés l’un à côté de l’autre (un rouge et un bleu).  Les compétiteurs descendent la piste et comme pour le slalom classique, ils doivent franchir des portes matérialisées par des bâtons. Le format d’épreuve le plus courant pour les slaloms parallèles est le suivant: l’épreuve commence par des qualifications, les 16 meilleurs surfeurs de chaque parcours accédant au deuxième tour des qualifications. Pendant le 2ème tour des qualifications s’affrontent  les 32 meilleurs compétiteurs du premier tour qui descendent le parcours qu’ils n’ont pas emprunté au premier tour. Parviennent en finale les 16 surfeurs totalisant le temps le plus court à l’issue des deux tours. Ils prennent le départ par binômes, chacun des deux skieurs descendant le parcours rouge et le bleu.  Le compétiteur totalisant le meilleur temps à l’addition des deux parcours accède au tour suivant. Le gagnant est le compétiteur qui totalise le meilleur temps lors de la double descente finale.

Le slalom parallèle

Le slalom parallèle n’est pas une discipline olympique, il apparaît seulement aux championnats du monde et lors des coupes du monde. Le slalom parallèle est similaire au slalom géant à ceci près que les descentes sont plus courtes avec des portes à franchir plus proches les unes des autres. 

Le slalom géant

Ce type d’épreuve a été présent aux Jeux olympiques une seule fois en 1998 à Nagano au Japon. Le slalom géant est une épreuve individuelle qui se compose de deux manches. Le compétiteur doit descendre la piste en franchissant les portes installées, dans le temps le plus court possible. Le vainqueur est celui qui totalise le meilleur temps sur les deux descentes. Lors des Jeux olympiques de 2002, le slalom géant a été remplacé par la discipline plus attractive du slalom géant parallèle.

Le snowboard cross (bordercross)

Le snowboard cross est une discipline de contact, très ardue. Les compétiteurs doivent descendre une piste pleine de virages, de sauts et d’autres obstacles dans le temps le plus court possible. Cette discipline n’est devenue sport olympique qu’en 2006 à Turin. Le système d’épreuve le plus courant est le suivant: les qualifications comportent deux tours. Chaque compétiteur prend le départ individuellement ; le meilleur des deux temps est pris en compte pour la suite de l’épreuve. Les 32 compétiteurs les plus rapides participent à la descente finale. Les descentes de finale sont pleines de suspens et de contact puisque quatre compétiteurs prennent le départ en même temps, les deux plus rapides accédant à la descente suivante.

La demi-lune

La demi-lune est l’unique discipline de freestyle au programme olympique depuis déjà Nagano en 1998. Principalement en raison de la difficulté des différents éléments réalisés, elle est souvent surnommée discipline royale du freestyle. Sur la rampe en forme de U dont les bords sont hauts d’environ 5 mètres, les compétiteurs présentent la gamme la plus variée possible de figures et de sauts compliqués y compris des saltos et des vrilles. Chaque figure est évaluée sur la base de plusieurs facteurs: la hauteur, la réalisation, la difficulté de la figure, la réception, etc. Pour beaucoup de ses adeptes le freestyle est avant tout une manière de vivre, ce qu’illustre bien l’approche de la star norvégienne Terje Håkonsen, meilleur compétiteur mondial de la discipline à l‘époque, qui avait refusé en 1998 de participer aux Jeux Olympiques. La rivalité parmi les compétiteurs, selon sa déclaration d’alors, va à l’encontre de l’esprit du surf des neiges.

Le big air

C’est une discipline très prisée dans laquelle les compétiteurs présentent d’incroyables figures sur un tremplin de neige artificielle. Ils atteignent lors des sauts jusqu’à une hauteur d’une dizaine de mètres. Pour évaluer le saut, les juges apprécient le degré de difficulté, la hauteur atteinte et la qualité de la réception. Le compétiteur additionnant le plus grand nombre de points remporte l’épreuve.

LE SITE DE SURF DES NEIGES: SNOW PARK DE REJDICE

Les compétitions de surf des neiges auront lieu dans le centre le plus éloigné de Liberec - le snowpark de Rejdice.

Rejdice est actuellement une des stations d’hiver les plus prisées des amateurs de surf des neige. Le site se trouve à environ 30 kilomètres à l’est de la ville de Liberec, le trajet durant, selon les conditions climatiques, de 60 à 80 minutes.

Le site dispose d’un télésiège d´une capacité de transport de 950 personnes par heure, d’une remontée mécanique et d’une remontée pour enfants utilisée par l’école de ski. Les pistes de neige artificielle couvrent une longueur d'un kilomètre.

Le site dispose ensuite de trois restaurants, du même nombre de parkings, dont l’un d’une capacité de 180 voitures et 6 bus qui se trouve à la proximité de l'aire. Les deux autres se trouvent à environ 300 mètres et peuvent accueillir plus de 100 voitures.